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Interventions des élus communistes au conseil communal d'Hellemmes du 26 Septembre 2013

CONSEIL COMMUNAL D’HELLEMMES

26 SEPTEMBRE 2013

 

MICHEL DONDEYNE

Pour le groupe communiste – Front de Gauche

 

Monsieur le Maire, chers collègues, Mesdames, Messieurs,

 

C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai pris connaissance de la délibération concernant les emplois d’avenir devant être recrutés par notre commune.

Les militants et élus communistes, dont je me fais le porte – parole aujourd’hui, sont toujours heureux d’apprendre l’embauche de quelqu’un et toujours tristes de savoir que ce contrat est à durée déterminée. Les contrats d’avenir vont permettre à 36 personnes de travailler durant trois ans pour notre commune, de gagner leur vie et de conserver leur dignité. Nous en sommes heureux.

Mais dans trois ans ? Que deviendront-ils ? Iront-ils rejoindre les trop nombreux autres emplois aidés arrivés à expiration ? Les Emploi – jeune, les TUC, et les autres ? Tous ont eu du travail pendant un temps, très peu ont eu un avenir.

Nous voulons que ces emplois, s’ils répondent à un besoin de notre ville, et nous n’imaginons pas un instant qu’il en soit autrement, nous voulons donc que ces emplois soient, à terme, pérennisés ; ces personnes doivent être formées et, si elles le souhaitent, elles doivent pouvoir intégrer la fonction publique territoriale.

Que personne ne hurle à l’inflation calamiteuse des effectifs ! S’ils sont recrutés, c’est bien que leur présence répond à un besoin réel de personnel !

 

Bien sûr, il faut profiter de ce dispositif pour permettre à 36 personnes de travailler et de manger à leur faim. Mais nous devons dire la vérité : ces emplois n’ont pas d’avenir. Et ils en ont d’autant moins que dans le cadre de l’acte III de la décentralisation, les finances des collectivités territoriales baissent encore plus vite que la sacro-sainte « dépense publique » de l’Etat ! Et pourtant la dépense au service du public, elle est nécessaire, non ? Mais M. Maly en reparlera tout à l’heure…

 

Cela dit, la répartition de ces emplois d’avenir, telle que le tableau présenté nous les liste, me laisse perplexe. En effet je ne vois nulle part apparaître la fameuse « brigade volante » venant épauler les agents des espaces verts afin de nettoyer et d’entretenir notre ville. Pourtant, nous en avions discuté de cette « brigade d’intervention rapide » de propreté et d’entretien qui devait être mobilisable rapidement pour nettoyer les espaces verts lorsque certains de nos concitoyens oublient l’usage qu’on doit faire des containers à ordures… Nous pourrions d’ailleurs utiliser ces emplois d’avenir pour renforcer l’association «  les jardins dans la ville ».

Mais nous pourrions également les créer de façon à ce que les fameux 123 emplois supprimés à Mossley en 2001 soient enfin réellement compensés ! Ou pour ouvrir la médiathèque que les Hellemmois méritent et promise en 2001. Ou alors nous pourrions imaginer les recruter et les pérenniser dans le cadre de l’ouverture de ce musée dont on a tant entendu parler en 2001 mais dont personne n’a jamais vu l’ombre d’un plan ? Nous pourrions aussi les employer afin d’assurer la qualité de vie de nos anciens dans un béguinage sur le site de l’ancienne usine Québécor ou afin de réhabiliter la salle Monchy, le foyer Leroy ainsi que le club des aînés du foyer Chanzy prévus par le programme 2008 – 2014, page 11 !

Les économies d’énergie espérées par M. Hollande à l’horizon 2050, nous pourrions commencer à les faire dès maintenant. A moins que cette annonce ne serve à préparer les citoyens au retour de cette « taxe Carbone » que socialistes, communistes et verts ont combattu tous ensemble sous l’ère Sarkozy…

Et pour réaliser ces économies d’énergie, oui, il faut embaucher et former des personnels capables d’assurer la pose et l’entretien de matériaux d’isolation thermique adaptés partout dans nos bâtiments communaux et 36 embauches ne suffiraient pas, pas à durée déterminée en tous cas !

 

Alors, qu’en pensez-vous Monsieur le Maire ? Et si on commençait avec 36 emplois d’avenir qui deviennent 36 emplois durables et définitifs pour des Hellemmois dans la commune d’Hellemmes au service de projets que nous nous étions engagés à réaliser et que nos concitoyens attendent toujours ? Pour créer de l’emploi et améliorer la vie des nôtres, ce serait un début… Chiche, Monsieur le Maire ?

 

                                               ROGER MALY

Pour le groupe communiste – Front de Gauche

 

Monsieur le Maire, chers collègues, Mesdames, Messieurs,

 

Je profite de cette délibération visant à accorder une subvention à une association pour vous faire part des inquiétudes des élus communistes.

Nous sommes tous au courant dans cette salle et, certains d’entre nous l’ont dénoncée à de nombreuses reprises, de la baisse des dotations d’Etat aux collectivités territoriales.

Les actes I et II de la décentralisation se sont traduits par des transferts massifs de compétences et d’obligations légales sans transfert de fonds. Les finances locales sont au bord de l’asphyxie.

Aujourd’hui, se dessine l’acte III de la décentralisation avec la création des métropoles malgré l’opposition clairement exprimée de nombreux élus locaux (comme l’association des Maires de France par exemple) et, sur fond de crise, les finances locales vont encore diminuer.

N’y a-t-il donc personne pour répondre aux dicktats européens de baisse des budgets et de diminution de la dépense publique qu’il est nécessaire de faire la différence entre dépense publique et dépense au service du public !

Sans défendre le gaspillage des deniers publics ou l’explosion inconsidérée des dépenses de nos collectivités ou de l’Etat, cette demande de subvention est un exemple parfait de ce que les élus communistes défendent : une dépense justifiée par l’intérêt général de la population, une dépense au service du public !

Les finances des collectivités vont mal et il est à craindre que, demain, nous ne soyons plus capable de subventionner nos associations…

Les restrictions budgétaires de l’Etat (-30% en 5 ans !) amputent nos budgets et nous risquons d’être contraints de nous recentrer sur nos obligations légales, faute de moyens financiers.

Depuis 2010, 40 000 emplois ont disparu de notre tissu associatif national et l’avenir s’annonce sombre.

Alors, si le gouvernement ne change pas de cap, si l’austérité, qui a fait la preuve de son inefficacité de l’aveu même de la directrice du FMI l’an dernier, n’est pas remisée au placard des mauvaises idées à oublier d’urgence, comment allons-nous subventionner nos associations hellemmoises l’an prochain ? Allons-nous devoir choisir entre l’ASH et le club Léo Lagrange ?

Cet immense plan social silencieux dû au fait que le gouvernement, comme le précédent, confond associations et variable d’ajustement d’un plan d’austérité contraire aux intérêts des citoyens risque, si nous ne faisons rien, de détruire notre tissu associatif. Allons-nous rester sans rien faire et voir disparaître les activités pour les enfants, le lien entre nos aînés et le reste de la cité, la promotion de la culture et la défense de notre mémoire et de notre patrimoine ?

Monsieur le Maire, qu’avez-vous l’intention de faire ?