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Pas un euro de plus, pas une année de plus ! Le 10 Septembre mobilisons massivement !

Manifestation régionale : Mardi 10 Septembre 14h30 - porte de Paris à Lille !

La réforme systémique du système des retraites va restructurer l'avenir du pays. Face à l'enjeu, le gouvernement doit repousser l'échéance parlementaire et prendre le temps d'un vrai débat public avec toutes le forces du pays. Et en particulier d'un vrai débat public sur le financement des retraites.

La précipitation ne se justifie pas, les risques sur le système de retraite sont mesurés et les sommes en jeu ne sont pas abyssales.


L'évolution démographique n'aura pas l'effet dramatique annoncé. 

Le taux de fécondité en France est de 2,1 enfants par femme (1,57 en moyenne dans le reste de l'Europe). L'augmentation du nombre d'inactifs sera compensée par l'arrivée d'actifs sur le marché du travail.

Le déséquilibre de la branche vieillesse ne dépassera pas les 4,5 milliards d'euros cette année. Il est largement en deçà des prévisions. D'ailleurs, la progression de la part des dépenses de retraite dans le PIB ne devrait pas représenter plus de 0,1 % d'ici à 2020 !

Même le rapport Moreau est obligé d'en convenir. D'ici à 2020, la pérennisation du financement du système ne nécessitera pas plus de 20 milliards d'euros. Or, 20 milliards, c'est ce que le gouvernement a décidé de lâcher par an, en allègement fiscal des entreprises au nom de la compétitivité et sans contreparties.

Enfin, il faut le rappeler, le financement des retraites est assis sur la richesse produite dans les entreprises. Cette richesse double tous les 30 ans. C'est-à-dire à un rythme plus rapide que la croissance du nombre de retraités ! Il y aura donc les moyens d'assumer nos retraites futures.

Alors pourquoi forcer l'allure ?

Parce que le gouvernement voit dans cette réforme une occasion de remplir sans le dire les caisses de l’État sur le dos de la sécurité sociale et de satisfaire à nouveau les appétits du patronat et des marchés.
Une fois encore, l'équilibre des comptes est l'alpha et l'oméga de sa stratégie. Alors le couple Hollande/Ayrault prépare une nouvelle vague de mesures contre les retraités, les familles et les actifs.
Ainsi les ménages seraient ponctionnés à hauteur de 10,6 Mds d’euros, dont moins de la moitié seulement bénéficiera au financement directe de la branche vieillesse. Le reste ira remplir les caisses de l’État.
Quant aux entreprises, impactées à hauteur de 3 Mds d’euros au maximum, elles les récupéreront en grande partie par l’intermédiaire des exonérations de cotisations sociales patronales. La part des cotisations patronales dans le financement de la sécurité sociale continuera de reculer. Elle a baissé de 0,7 point depuis 1993 quand celle des salariés a augmenté de 1,8 points (cf. Haut Conseil au Financement de la Protection Sociale, 2013).
C’est une conception du partage de l’effort et de l’équité bien singulière, qui transfère toujours plus sur les ménages essentiellement la charge de retraite.

Le projet de loi du gouvernement n'est pas encore disponible. Mais les pistes de travail envisagées par le Président de la République ne permettent pas de répondre au besoin de réforme de notre système de retraite. Surtout, elles ne permettent pas d'assurer la pérennité de son financement pour garantir une retraite décente à chacun. Pour la simple raison qu'il prend le problème à l'envers.

La recherche de l'équilibre des comptes de la branche vieillesse ne doit pas être la base des propositions de réforme, mais leur résultat. Ce qui signifie qu'il ne faut pas chercher à couper dans les dépenses, mais à créer les conditions de recettes nouvelles socialement efficaces à puiser dans la création de richesses, le développement de l'emploi et des salaires.
Notre système de retraite par répartition ne souffre pas d'un excès de dépenses, mais d'une insuffisance de recettes

Insuffisance imputable aux effets de la crise sur l'emploi et la masse salariale, aux effets de la politique d'austérité conduite en France et en Europe, et aux effets des logiques de financiarisation des gestions d'entreprise qui privilégient la valorisation actionnariale au détriment de l'emploi et des salaires.

Moins de richesses produites, c'est moins de recettes potentielles pour la sécurité sociale.
1 point de masse salariale perdue, c'est 1,9 Mds d'€ de perdu pour le régime général.
100 000 chômeurs de plus, c'est 2,5 Mds en moins pour la sécurité sociale.
Plus d'emplois et plus de salaires, c'est donc la condition d'une pérennisation du financement de nos retraites ! Et c'est possible !

Sortir du cadre idéologique imposé par les libéraux et le patronat sur le coût du travail.

Ce n'est pas le coût du travail, et donc les cotisations sociales, qui freine la compétitivité des entreprises et limite leurs capacités de création d'emplois. C'est le coût du capital ! Les entreprises françaises paient par an deux fois plus de charges d’intérêt et de dividendes que de cotisations sociales patronales (319,7 Mds d'€ en 2011 contre 145 Mds d'€). C'est ce cancer financier qu'il faut combattre !
C'est pourquoi il faut aussi s'opposer aux exonérations des cotisations sociales patronales. Inventées pour créer des emplois, elles n'ont jamais fait la preuve de leur efficacité. Compensées à 95 % par le budget de l’État, elles ont coûté en 20 ans près de 290 milliards d'€ aux contribuables. Pire, elles tirent vers le bas l'échelle des salaires. Par exemple, pour un salarié au SMIC, elles permettent à l'employeur de ne payer que 15 euros de cotisations patronales. Quel intérêt pour les patrons d'augmenter le salaire, d'encourager la formation ou de reconnaître les qualifications dans l'entreprise ? Ce qui pèse d'autant sur le niveau des cotisations sociales versées à la sécurité sociale.

Renforcer l'articulation entre le financement de la sécurité sociale et l'entreprise, c'est le rôle de la modulation des cotisations sociales patronales

Dans l'objectif d'accroître le taux et la masse des cotisations patronales, la modulation du taux de cotisation en fonction du rapport masse salariale/valeur ajoutée de l'entreprise permettrait d'assujettir à des taux de cotisation alourdis les entreprises d'une branche d'activité qui licencient ou font pression sur les salaires pour accroître leur profitabilité. Loin d'être une exonération déguisée aux entreprises, cette modulation du taux de cotisation contribuerait, à la fois, à faire pression sur les logiques de gestion financière des entreprises et à accroître le volume d'emplois et le niveau des salaires, à l'avantage des recettes de la sécurité sociale.

Mobiliser les moyens pour répondre à l'amélioration des pensions de retraite et des minima sociaux, ainsi qu'aux défis du vieillissement de la population

Les revenus financiers des entreprises échappent aujourd'hui aux prélèvements sociaux, alors qu'ils se développent contre l'emploi. En leur appliquant les taux actuels de cotisations patronales de chaque branche, on pourrait prélever de l'ordre de 80 Mds d'€ de recettes nouvelles pour la sécurité sociale. Cela permettrait d'emblée de générer 30 Mds pour notre système de retraite solidaire dès 2014.
Cette manne permettrait de revenir sur les régressions passées. Mieux, en augmentant le coût de la financiarisation, cela inciterait les entreprises à privilégier la croissance réelle, au bénéfice de la sécurité sociale.

un appel collectif de plus de 100 responsables syndicaux, associatifs à été rendu public suite au projet du gouvernement de réformer notre système de retraite. Rejoignez cet appel sur www.retraites2013.org

https://www.facebook.com/events/1393951550822700/?fref=ts

Il y a actuellement 2 réactions

  • Mauvaise formulation mais pas d'erreur!

    Le mot d'ordre est bon : pas un euro (de cotisation) en plus, pas une année (de cotisation) en plus! Mais là, ça devient long pour être crié en manif!!

    Par Lily59260, le 09 September 2013 à 13:58.

  • Quand on veut être crédible

    ... on ne fait pas d'erreur monumentale dans le mot d'ordre! "Pas un euro de plus, pas une année de plus !" écrivez-vous.

    Les travailleurs veulent "pas un euro de MOINS sur leur retraite".

    Par Bernard59047, le 08 September 2013 à 19:46.

 

Pas un euro de plus, pas une année de plus ! Le 10 Septembre mobilisons massivement !

le 03 September 2013

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