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Un Français sur deux vit avec moins de 1610 euros par mois (L'Humanité)

 

Trois études de l’Insee publiées aujourd’hui montrent que, sous l’effet de la crise, le niveau de vie de la majorité de la population stagne ou recule, tandis que les plus riches continuent de s’enrichir. Le taux de pauvreté dépasse les 14 %.

En brossant un paysage des inégalités en termes de niveau de vie, en France, en 2010, une des trois études que l’Insee rend publiques aujourd’hui (1), valide par les chiffres une réalité subie par les plus fragiles.

Même si 2010 signe, après le recul de 2009, une légère reprise de l’activité économique, « le niveau de vie de la majorité de la population stagne ou baisse », introduit l’Insee. Et la persistance des inégalités entre les ménages les plus riches et les ménages les plus modestes reste criante. Ainsi, le taux de pauvreté monétaire, c’est-à-dire le nombre de personnes vivant dans un ménage dont le niveau de vie est en dessous du seuil de pauvreté (964 euros/mois) est passé de 13,5 % en 2009 à 14,1 % de la population en 2010, soit 440 000 personnes de plus. Cette hausse de la pauvreté, qui impacte à plus forte raison les retraités, les étudiants et les chômeurs, « touche particulièrement les familles », rappelle l’Insee, qui chiffre à 2,7 millions le nombre d’enfants qui grandissent dans des familles pauvres, en hausse de 278 000.

Moins de 10 430 euros par an pour les plus pauvres

Par ailleurs, le niveau de vie médian, au-dessus et en dessous duquel se situent 50 % des Français, a chuté de 0,5 % (et seulement 0,3 % pour les plus riches) entre 2009 et 2010, pour atteindre 19 270 euros annuels (1 610 euros/mois). Les 10 % les plus pauvres survivent avec moins de 10 430 euros par an quand les 10 % les plus riches cumulent au moins 36 270 euros annuels. Un rapport de 1 à 3,5.

En comparant les effets de la crise actuelle à ceux des précédentes, l’Insee souligne que, si « le précédent ralentissement économique au début des années 2000 avait également pesé sur le niveau de vie du plus grand nombre, la crise actuelle affecte cette fois plus spécifiquement les personnes modestes ». Les 1 % les plus riches, eux, continuent de s’enrichir, grâce, entre autres, aux revenus de leur patrimoine, qui expliquent, en partie, la hausse de près de 5 % de leur niveau de vie en 2010.

Malgré tout, l’étude pointe que le système de protection sociale français, via le versement de prestations familiales, allocations logement, minima sociaux, a permis d’amortir la paupérisation des couches populaires. L’explosion du chômage a fait chuter la part des revenus du travail dans les ménages les plus modestes, augmentant mathématiquement celle des prestations sociales. Mais leur faible revalorisation menace plus que jamais les plus fragiles.

Plus de pauvres et des riches plus riches, cette étude de l’Insee matérialise une nouvelle fois, la fracture sociale d’un pays malade de ses inégalités.

(1) « Les revenus et le patrimoine des ménages ». Collection Insee Référence. 170 pages. 19,30 euros.

Inégalités chez les seniors. Depuis 1996, le niveau de vie des 65 ans et plus a évolué parallèlement à celui des personnes d’âge actif. Mais des inégalités fortes existent à l’intérieur de cette catégorie. Ainsi, les « nouveaux retraités » voient leur niveau de vie progresser plus vite que leurs aînés, qui sont souvent des femmes seules, qui ont peu travaillé et dont les pensions sont très faibles. En 2009, selon l’Insee, cet écart était de 11 %. Par ailleurs, les revenus du patrimoine augmentant pour les plus riches des seniors, la baisse des petites pensions creuse l’écart et paupérise les plus fragiles.

Marion d’Allard

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Un Français sur deux vit avec moins de 1610 euros par mois (L'Humanité)

le 24 April 2013

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