Section PCF de Hellemmes

 Savez-vous ce qu’il se cache derrière les saucisses de Francfort que vous dévorez à l’apéritif ? Sang, protéine de sang, boyau de mouton, plasma de porc, eux-mêmes nourris de leur propre sang et plasma, arômes regroupés sous l’appellation Zestismoke et de la VSM, sorte de pâte de viande décollée des os et des carcasses. Ce cocktail est mélangé à des conservateurs tels que les nitrites de sodium qui a forte doses favorisent le cancer colorectal.

Claude Zidi avait essayé de nous prévenir dans son film « l’Aile ou la Cuisse » (1976). Malheureusement, les produits TRICATEL et ceux des autres géants de la malbouffe ont gagné la bataille et ont envahit nos assiettes. Ce qui hier nous faisait rire par son burlesque, est devenu une réalité.

Notre quotidien est animé par de nombreux scandales alimentaires dont le dernier en date est la substitution de la viande de bœuf par la viande de cheval. Cette affaire n’est malheureusement que la partie visible de l’iceberg. Maladie de la vache folle (1996), poulets à la dioxine en Belgique (1999), mozzarella à la dioxine en Italie (2008), huile ukrainienne frelatée aux hydrocarbures (2008), lait maternel chinois à la mélanine (2008), bisphénol A qui recouvre les parois de nos conserves sont les preuves des dérives du secteur agroalimentaire.

L’Europe a récemment décidé de réintroduire les farines animales dans le régime alimentaire des poissons d’élevage et dès 2014 dans celui des porcs et des volailles. Ces mêmes farines ont été à l’origine de la maladie de la vache folle. Face à cette décision, nous pouvons nous demander si l’Europe fait preuve d’amnésie ou si elle est sous le joug des lobbies de l’industrie agroalimentaire qui vont de cette institution leur bras armé pour imposer une sous-alimentation à notre société. De même, nous pouvons nous interroger sur le réel pouvoir de la EFSA (autorité européenne de sécurité des aliments).

Nous ne pouvons que constater qu’en recherchant le profit maximum au détriment de la santé humaine, les industriels de l’agroalimentaire se rendent coupables de nombreux accidents sanitaires et de la pollution de notre environnement. Ils sont près à nous faire avaler tout est n’importe quoi pour augmenter leur marge tout en dévastant notre environnement et en négligeant le respect du bien-être animal. Parmi les politiciens qui légifèrent sur la qualité de notre alimentation, certains sont tout aussi coupables que ces derniers. En votant les lois permettant des aberrations naturelles ou loin du principe de précaution, ils font preuve d’un profond manque de discernement.

Enfermés dans leur idéologie capitaliste et libérale, ils ont rendu la société malade par l’alimentation. Ceci est un véritable paradoxe, puisque que notre alimentation doit être le principal pilier de notre santé. Se nourrir correctement est un droit universel et non commercial.

Nous, consommateurs, par nos choix, nous pouvons faire plier les industriels et les politiciens qui nous insultent quotidiennement par l’irrespect qu’ils font preuve envers notre santé et notre environnement.

Privilégions les produits bruts issus d’une agriculture vertueuse, respectueuse de l’environnement et du bien-être animal. Refusons l’achat de produits transformés dans lesquels se cachent les causes de nos futurs maux. Rejetons le gras industriel, les perturbateurs endocriniens et autres produits chimiques délétères. Privilégions les circuits courts et les labels certifiant d’une traçabilité accrue des produits alimentaires. Exigeons une législation stricte sur la sécurité alimentaire qui permettra aux consommateurs d’avoir accès à des produits de qualité et qui responsabilisera sans prescription les industriels et les politiciens face à leur décision.

Et choisissons des élus qui ne cèdent pas aux lobbys ! A chaque fois, votons pour nous, défendons nos intérêts et ceux de nos enfants !

S. G.